Alors que l’auteur Charlie Mackesy écrivait le livre L’enfant, la Taupe, le Renard et le Cheval, il s’est souvent demandé : qui suis-je donc pour faire cela ? Mais comme dit le cheval : « Tout le monde improvise ».
Le cheval a raison. AmEmo n’est qu’une petite peintre de rien du tout, qui goûte au jeu de l’improvisation de la peinture à l’huile pour représenter le jeu de l’improvisation dans la vie. Car la vie n’est qu’un jeu éphémère, un espace de découvertes pour les enfants que nous pouvons être, mais aussi une pièce de théâtre où chacun de ses petits personnages s’anime du mieux qu’il peut, afin de jouer son rôle.
D’abord un regard sur l’enfance ancrée dans la sensation, sans masque ni contrefaçon.
Puis un nez du clown, plus petit masque du monde. Mais paradoxalement, derrière ce masque, se jouent nos plus grandes vérités. Il est possible pour le clown de jouer et faire éclater sa vérité, aussi terrible, sensible, loufoque soit-elle, que de revêtir le voile qu’on lui a ou qu’il s’est donné. Une fenêtre où se croise l’intérieur et l’extérieur de chacun. Où la plus grande force du clown est d’y montrer sa faiblesse. « Tu n’as pas besoin d’être extraordinaire pour qu’on t’aime », dit la taupe.
Un hymne au jeu de vivre avec légèreté, sans texte en amont, ni projection en aval. Rien que du moment présent, sa concentration, ses vibrations et sa délicatesse. Tout en sincérité, amour et bienveillance.
Ainsi, par son observation et ses métaphores, AmEmo interroge le sens de la scène de la vie. « J’ai compris pourquoi nous sommes ici », murmura l’enfant. « Pour les gâteaux ? », demanda la taupe. « Pour aimer », dit l’enfant. « Et être aimé », dit le cheval.
« Je suis si petite », dit la taupe. « oui, dit l’enfant. Mais tu fais de grandes choses. »